Collège La Ville Aux Roses

Châteaubriant (44)

Loire Atlantique
Sélectionnez une page

Notre point de départ naît de la volonté de travailler les mots et les images comme des matériaux. Un moyen pour les élèves de les manipuler, d’avoir la liberté de s’écarter de leurs sens premiers pour mieux les saisir et comprendre les possibilités d’interprétation de leurs associations. Le spectateur, acteur et lecteur est pris en compte dès la conception du projet.

Nos premières recherches autour de Mallarmé, Marcel Broodthaers, les cubistes, les surréalistes (…), nous mènent vers un terme qui rassemble à la fois l’autonomie d’un espace, d’un vers tout en étant relié à un ensemble :  stance

La stance qui constitua le point de départ du projet n’a finalement pas été choisie. Mais le mot et l’image comme matériaux motivent chaque moment de la création.

La classe de 5ème B a tout d’abord réalisé une cueillette de mots puis chaque élève a réalisé un poème durant le cours de français. Pour accéder aux poèmes, cliquez ICI.

Le même processus a été mis en place avec l’artiste. Une séance entière a été consacrée à la cueillette d’images dans des magazines et journaux divers.

4 séances avec ateliers tournants ont été élaborés pour permettre à chaque élève de créer des images en s’inspirant de celles récoltées tout en EXPÉRIMENTANT divers ateliers: gravure, volume, numérique, graphique.

Cette fabrique à images uniques ou multiples constitue un moment fort de l’atelier en termes de découvertes. Les élèves seront donc en mesure de choisir ultérieurement ce qui leur convient le mieux ou ce qui est le plus judicieux compte tenu du projet choisi.

A la rentrée de janvier, les élèves ont découvert le texte d’Andrée Chedid choisi par Laure Del Pino et qui constitue la colonne vertébrale du projet. La question de sa mise en espace se pose alors…Cela nécessite une capacité pour les élèves à se projeter dans une mise en espace des mots, images, mot-images dès la conception du projet.

Notre projet permet, à travers les 5 entrées ci-dessous, de travailler des compétences disciplinaires et de s’intégrer pleinement au Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle.

RENCONTRER– Ce projet sera avant tout l’occasion de rencontrer une artiste sur un temps long. De découvrir son univers et plus largement le domaine de la bande dessinée sous une forme qui bousculera les représentations que les élèves peuvent en avoir. Des rencontres sensibles avec des œuvres sont également envisagées (exposition d’œuvres de l’artiste mais pas uniquement) et des rencontres virtuelles grâce à la Micro-folie de Châteaubriant. En effet, ce lieu permettra une approche virtuelle de qualité avec des œuvres de notre patrimoine.

METTRE en ŒUVRE un PROJET- La notion de projet est mise en place et développée sur l’ensemble du projet en alternant des situations en classe mais également dans l’espace de la galerie voire à l’extérieur de l’établissement si les partenariats se confirment. La salle d’arts plastiques, particulièrement spacieuse et offrant les qualités idoines à une pratique actualisée des arts plastiques, permettra un travail en ateliers et des tentatives de mises en espace tout au long du projet.

EXPÉRIMENTER, PRODUIRE, CRÉER– Jouer avec les mots et les images, constituants évidents de la bande dessinée et de la poésie, mais sortir des cases, de la page, du livre, du vers et de la strophe pour investir l’espace d’exposition. Expérimenter des procédés techniques mixtes : dessin, collage, peinture, linogravure, … Agrandir, dupliquer, inverser, imprimer seront autant de temps de recherche que la possibilité, par ces procédés techniques, d’en changer le statut pour intégrer la mise en espace finale. La recherche et les expérimentations, les repentirs et les perspectives offerts aux yeux du spectateur qui découvrira le processus de réalisation en même temps que la production finale. Ce point est particulièrement présent dans la pratique plastique de Laure Del Pino dont les bâches exposées actuellement au Hang-art de Saffré en présentent les caractéristiques.

Il s’agira de bouleverser les codes, les représentations, les repères aussi.

EXPOSER– Faire de l’exposition, un constituant même de l’œuvre. L’espace et la déambulation du spectateur sont anticipés dans le projet de l’œuvre. Faire de l’espace d’exposition, la possibilité d’une expérience sensible pour le spectateur. Cette exposition constituera un aboutissement abordant la mise en espace et la prise en compte du spectateur. Garder la narration, happer le lecteur/spectateur et questionner la relation du corps à la production artistique, la présentation de l’œuvre et l’expérience sensible de l’espace de l’œuvre.

Le partage de cette expérience avec les autres classes de 5ème est également prévu.

COLLABORER– Les apprentissages seront conduits au moyen de propositions ouvertes, de situations problèmes qui visent le passage de l’expérience aux connaissances et qui contribuent sans aucun doute à la construction du parcours citoyen autant que celui du parcours EAC évoqué plus haut. Travailler ensemble, échafauder un projet permettant à chacun de trouver sa place dans un objectif commun. Permettent d’aborder en arts plastiques un projet développant l’esprit critique et s’ouvrir à l’altérité.